Faire face à la pandémie de la pollution plastique
TOUJOURS QU’UNE SEULE TERRE : Les leçons de 50 ans de politique de développement durable des Nations Unies
Le plastique à base de combustibles fossiles est un produit omniprésent, qui se désintègre sur des centaines d'années, mais ne se dégrade jamais complètement. Les pays devraient soigneusement peser les avantages et les inconvénients d'une proposition de nouveau traité mondial sur la pollution plastique, tout en reconnaissant que si nous ne nous attaquons pas à nos utilisations actuelles du plastique, le monde se retrouvera dans un cycle éternel de déchets. (Télécharger PDF) (Lire les notes de synthèse de Toujours Qu'Une Seule Terre)
Chaque morceau de plastique que nous avons touché est toujours sur Terre. Il peut être intact ou se désintégrer, mais il est toujours là. Des morceaux de plastique se trouvent partout, des profondeurs de l’océan au sommet de la plus haute montagne. Et chaque seconde, de plus en plus de plastique entre dans le système.
C’est cette situation qui a fait de la crise de la pollution plastique une priorité de l’agenda mondial. Une fois de plus, quelque chose qui a le pouvoir de faire du bien s’est transformé en une menace apparemment incontrôlable.
Le plastique est un produit de base essentiel dont les multiples usages reposent sur ses grandes qualités de malléabilité, de flexibilité et de durabilité. Dérivé du processus de raffinage du pétrole et du gaz, le plastique a été indispensable pour nous faciliter la vie. Pensez à la couche qui permet aux parents de s’occuper plus facilement de leurs bébés. Ou aux poches de perfusion et autres équipements médicaux essentiels utilisés pour soigner les malades, sans parler des équipements de protection individuelle qui ont sauvé des vies pendant la pandémie de COVID-19. Pensez à l’isolation des fils électriques qui alimentent nos vies, ou au multipack de stylos que vous achetez au début de l’année scolaire. Les plastiques sont omniprésents dans l’agriculture, la pêche, les énergies renouvelables, les transports, la technologie, le commerce de détail, les textiles, les produits de soins personnels et tous les autres secteurs et industries qui affectent directement ou indirectement notre vie quotidienne.
Mais pensez aussi aux sacs en plastique, aux bouteilles, aux filtres de cigarettes, aux gobelets, aux emballages, aux pailles, aux touillettes, aux tongs, aux morceaux d’emballage et aux microplastiques qui se retrouvent sur nos plages et dans les écosystèmes marins. Le plastique a effectivement rendu nos vies plus pratiques, mais il a un prix plus élevé que nous ne l’imaginions.
La pollution plastique qui déborde de nos décharges, obstrue les cours d’eau et s’infiltre dans l’océan est principalement constituée d’articles et d’emballages mis au rebut. Le plastique dure des centaines d’années, se désintègre lentement en morceaux de plus en plus petits, mais ne se dégrade jamais complètement. En effet, l’un des principaux avantages du plastique est sa longévité. Pourtant, l’emballage plastique de presque tous les produits que nous achetons et de nombreux produits en plastique eux-mêmes sont destinés à être jetés après une seule utilisation. Le plastique jetable est un oxymore, mais il est devenu notre triste réalité, de plus en plus dangereuse.
Je suis en colère. Nous devrions tous être en colère. La colère a une longue histoire d’apporter des changements positifs. En plus de la colère, je suis aussi pleine d’espoir, car je crois profondément en la capacité des êtres humains à se refaire pour le meilleur.
La pollution plastique devrait mettre tout le monde en colère. C’est une crise que nous pouvons voir à l’œil nu, jour après jour. On a trouvé du plastique même sur les îles inhabitées les plus éloignées et dans les parties les plus profondes de l’océan. Parce que nous pouvons le voir, nous en avons une conscience plus aiguë, contrairement à certaines autres formes de pollution. En 2019, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé à de nouvelles études sur les impacts des microplastiques sur la santé humaine. Une première étude, entravée par le manque de données adéquates, a conclu que les microplastiques ne présentent aucun danger aux niveaux actuels (OMS, 2019). Bien que le rapport de l’OMS n’ait pas été concluant quant aux effets du plastique sur la santé humaine, d’autres études ont établi un lien entre les produits chimiques contenus dans le plastique et des résultats négatifs pour la santé, notamment la perturbation endocrinienne (Dabre 2020). Des particules de plastique ont été détectées dans l’eau potable et dans les aliments que nous consommons, et une étude de 2019 commandée par WWF a estimé que les humains consomment environ cinq grammes (ou une carte de crédit en poids) de plastique chaque semaine.
Nous avons vu les effets dévastateurs du plastique sur la vie marine. Par exemple, incapables de transformer les morceaux de déchets plastiques ingérés, les oiseaux de mer et autres créatures marines meurent de faim. Nous avons vu des tortues de mer et d’autres animaux s’emmêler dans des filets de pêche ou se coincer dans des anneaux d’emballage en plastique. La pollution plastique fait également des ravages sur terre, en bouchant les canalisations et en empêchant l’eau de pluie de s’infiltrer dans le sol, ce qui entraîne des inondations. Les créatures terrestres subissent également les effets des déchets plastiques, certaines se retrouvant piégées dans des sacs en plastique abandonnés et mourant d’asphyxie.
Il n’y a pas de clivage politique sur l’existence de la pollution plastique, et pendant un demi-siècle, dans de nombreux pays développés, la responsabilité de s’attaquer à ce problème a été carrément placée sur chaque consommateur. Des slogans tels que “Réduire, Réutiliser, Recycler”—les 3R—sont devenus monnaie courante. Ce slogan accrocheur de la première Journée de la Terre en 1970 en a inspiré bon nombre et contribué à créer une nouvelle industrie des déchets, dominée depuis les années 1990 par la Chine qui importe près de 50% des déchets plastiques mondiaux. Ce slogan a également semé l’idée que l’individu est le seul responsable de la pollution.
Cependant, en ce qui concerne la pollution plastique en particulier, une grande partie de la responsabilité du problème a été, et continue d’être, occultée. Le problème du plastique, tel que nous le voyons aujourd’hui, se situe au stade des déchets et non au stade de la production, ce qui impliquerait l’industrie pétrochimique et rejetterait implicitement la faute sur l’industrie pétrolière et gazière. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime que la croissance de la demande de produits pétrochimiques, notamment de plastiques et d’engrais, devrait représenter près de 50 % de la croissance mondiale de la demande de pétrole d’ici 2050 (AIE, 2018).
Avec plus de huit milliards de tonnes de plastique en circulation, et plus de plastique vierge produit chaque jour, nous avons besoin d’une approche à plusieurs volets pour faire face à cette crise grandissante.
Négocier la pollution plastique
Bien que la pollution plastique n’était pas inscrite dans l’ordre du jour de la Conférence des Nations unies sur l’environnement humain de 1972 tenue à Stockholm, en Suède, les gouvernements étaient préoccupés par les déchets et en particulier par leur impact sur l’environnement marin. Vingt ans plus tard, lors de la Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement de 1992 (Sommet de la Terre), l’accent n’était toujours pas mis sur la pollution plastique. Les déchets plastiques ont été mentionnés deux fois dans l’Agenda 21, le programme d’action adopté lors du Sommet de la Terre : une fois au chapitre 17 sur les océans et une fois au chapitre 21 sur la gestion écologiquement rationnelle des déchets solides. Vingt autres années se sont écoulées et, lors de la Conférence des Nations unies sur le développement durable (Rio+20), la pollution plastique n’était toujours mentionnée que deux fois dans son document final, “l’Avenir que nous voulons”.
Ce n’est que récemment que les gouvernements et les Nations unies, répondant en partie au tollé suscité par les rapports relatifs aux impacts du plastique sur les créatures marines, ont commencé à donner la priorité à la lutte contre la pollution plastique. En 2015, le monde a accueilli avec soulagement les Objectifs de développement durable (ODD): 17 objectifs mondiaux soigneusement négociés pour mettre le monde sur la voie de la durabilité globale. L’ODD 12 porte sur les modes de consommation et de production responsables, avec des cibles spécifiques visant à réduire de manière significative la production des déchets par la prévention, la réduction, le recyclage et la réutilisation, et à parvenir à une gestion écologiquement rationnelle des produits chimiques et des déchets. Cet objectif, associé à ceux relatifs à la préservation et à la protection de la vie terrestre et marine (ODD 14 et 15), a fait office d’appel aux groupes qui s’efforcent d’endiguer la pollution plastique, notamment WWF, le Center for International Environmental Law, et ClientEarth. Bien que les ODD, tout comme les plans d’action qui les ont précédés, ne mentionnent pas la pollution plastique en tant que telle, il est clair que la production et la consommation de plastique sont loin d’être durables. Certes les ODD ne sont pas juridiquement contraignants, cependant ils fournissent des objectifs auxquels les gouvernements et les autres parties prenantes peuvent aspirer pour le bien commun de l’humanité toute entière.
Dans le cadre de cet effort, les Parties à la Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières des déchets dangereux et de leur élimination ont pris la première mesure importante, juridiquement contraignante, pour le contrôle des déchets plastiques. En 2019, les Parties ont modifié les annexes de la Convention pour pouvoir contrôler les mouvements transfrontaliers des déchets plastiques, en classant certains déchets plastiques comme dangereux et en soumettant leur mouvement à la procédure de consentement préalable en connaissance de cause. À compter de janvier 2021, tout État exportant certains types de déchets plastiques devra obtenir le consentement préalable en connaissance de cause de l’État importateur, et les pays auront le droit de refuser purement et simplement l’importation de ces déchets. Les Parties à la Convention de Bâle ont également établi un partenariat sur les déchets plastiques afin de réduire au minimum la production de tels déchets et de promouvoir leur gestion écologiquement rationnelle. L’amendement aussi bien que le partenariat encouragent le recyclage des déchets plastiques, dans l’espoir implicite qu’une plus grande quantité de plastique recyclé dans la chaîne d’approvisionnement découragera la production de plastique vierge.
La rapidité d’action de la Convention de Bâle sur les déchets plastiques était remarquable. Normalement, il faut des années pour que les États acceptent de modifier un traité. Dans ce cas, il a fallu moins d’un an aux Parties. Par contre, lors de cette même réunion, les Parties à la Convention n’ont adopté que partiellement des lignes directrices non contraignantes sur les déchets électroniques, une question en discussion depuis 2002.
Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) s’est penché sur la question de la pollution plastique bien plus tôt. En 1995, le PNUE a établi le Programme d’action mondial pour la protection du milieu marin contre la pollution due aux activités terrestres. Parmi ses réalisations au fil des ans figure le lancement du Partenariat mondial sur les déchets marins établi en 2012. Mais avec l’augmentation des préoccupations mondiales concernant la quantité croissante de déchets plastiques dans l’environnement marin, le PNUE a repris la cause à son compte. En 2017, l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement (ANUE), dans sa résolution 3/7, a créé un groupe d’experts ad hoc à composition non limitée sur les déchets marins et les microplastiques. Le groupe d’experts a examiné diverses options pour contrôler les déchets marins, notamment la négociation d’un nouveau traité sur la pollution plastique ou l’intensification des mesures volontaires existantes, telles la Vision pour l’océan bleu d’Osaka du Groupe des 20 (G20) et la Charte sur les plastiques dans l’océan du Groupe des 7 (G7). L’inconvénient de ces mesures existantes est toutefois qu’elles ne concernent qu’un petit groupe de pays : ceux qui appartiennent au G20 ou au G7.
En 2050, nous aurons environ un milliard de tonnes de plastique dans nos décharges. Nous devons prendre un virage.
Les avantages d’un nouveau traité mondial seraient son caractère inclusif en raison de sa nature globale—chaque pays du monde aurait le choix de se joindre à l’action mondiale contre la pollution plastique. Toutefois, la négociation d’un traité prend du temps, et comme la pollution plastique augmente chaque jour, le temps est un luxe que la planète ne peut peut-être pas se permettre. L’avantage potentiel de l’intensification des mesures volontaires est que l’ambition qui leur est attachée peut être plus grande, puisque chaque pays peut faire ce qu’il veut pour atteindre l’objectif ultime de gestion des déchets plastiques. Certains ont fait valoir que les traités mondiaux juridiquement contraignants s’adressent à ceux qui y sont le plus opposés, ce qui affaiblit leur ambition globale. Par ailleurs, un traité pourrait s’attaquer au plastique avant qu’il ne devienne un déchet. Cela constitue un avantage qui ne peut être surestimé car le recyclage, qui était censé empêcher la fuite des déchets plastiques dans l’environnement, est une idée imparfaite qui a largement échoué (Waste Land, 2020). Une évaluation a révélé que seulement 9 % de tout le plastique jamais produit a été recyclé (Parker 2018), une mise en accusation de l’industrie du recyclage des plastiques vieille de 40 ans. Le groupe d’experts du PNUE devrait présenter les résultats de ses deux années de discussion à la prochaine session de l’ANUE, car beaucoup espèrent que cela lancera un processus de négociation intergouvernemental vers un traité sur la pollution plastique.
D’autres entités des Nations unies, telles que la Convention sur la diversité biologique, le Programme pour les Mers régionales et la Campagne pour une Mer propre du PNUE, s’occupent des débris marins et des engins de pêche abandonnés, perdus ou rejetés. La Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (MARPOL) traite de la pollution marine, y compris la pollution plastique causée par les navires. Bien que ces efforts soient louables, si rien n’est fait, la quantité de pollution plastique qui pourrait se déverser dans l’océan à partir d’autres sources pourrait faire échouer tout leur travail. Lors de la dernière réunion du groupe d’experts du PNUE sur les déchets marins et les microplastiques en novembre 2020, un délégué a déclaré que les estimations actuelles de 12 millions de tonnes métriques de plastique s’échappant dans l’océan devaient être révisées pour refléter l’ampleur de la crise avec davantage d’exactitude.
Les questions qui subsistent
Si les estimations actuelles sont inexactes, il reste beaucoup à faire pour clarifier l’ampleur du problème et endiguer le flux de millions de tonnes de plastique dans l’environnement. Cependant, en ne s’attaquant au plastique que lorsqu’il devient un déchet, on risque de laisser le monde dans un cycle de déchets sans fin. En outre, nous devons poser davantage de questions sur les solutions miracles qui nous sont présentées. Au moment où les gouvernements ont négocié l’amendement de la Convention de Bâle, le commerce mondial des déchets plastiques avait pris une tournure imprévue. En 2018, le plus grand importateur de déchets plastiques au monde, la Chine, a instauré une politique interdisant l’importation des déchets plastiques. Cela a eu un effet domino, car d’autres pays d’Asie ont également commencé à refuser ce qui était auparavant des déchets plastiques lucratifs. La raison de ce changement pourrait être que nous sommes saturés de plastique. Presque tous les pays fabriquent des produits en plastique ou les importent pour les distribuer et les utiliser. Beaucoup de ces produits, en particulier les plastiques à usage unique, deviennent rapidement des déchets. Les pays qui luttent sous le poids de leurs propres déchets plastiques peuvent difficilement se permettre de traiter des déchets importés.
Mais la raison de cet effondrement est peut-être plus sinistre. Une enquête menée en septembre 2020 par des journalistes de la radio publique nationale américaine (NPR), intitulée Waste Land a révélé que le transfert de la responsabilité des producteurs de plastique vierge aux utilisateurs finaux était un coup de génie de l’industrie plastique en matière de relations publiques. Pendant des années, les producteurs ont encouragé l’idée que le bon plastique, entre les mains de mauvaises personnes, crée une horrible pollution plastique. Dans le monde développé, rares sont ceux qui ont remis en question la chaîne d’approvisionnement et cherché à savoir si ce plastique, omniprésent dans les produits à usage unique dans les années 1980, était réellement adapté à cette utilisation. Pour l’utilisateur final, qui triait avec diligence les déchets plastiques à recycler chaque semaine, c’était véritablement une situation de “hors de la vue, loin de l’esprit.”
Mais le recyclage du plastique coûte cher, ce qui explique peut-être pourquoi le travail a été sous-traité à des pays d’Asie qui pouvaient le faire à moindre coût que ceux d’Amérique du Nord ou d’Europe. Mais comme nous l’avons mentionné précédemment, seuls 9 % de tout le plastique jamais produit ont été recyclés, ce qui signifie qu’il y avait d’autres raisons de sous-traiter le recyclage du plastique. L’enquête de NPR a révélé que la composition chimique du plastique est modifiée (et affaiblie) chaque fois qu’il est exposé à la chaleur, et le recyclage nécessite d’exposer le plastique à des températures très élevées. Cela signifie qu’il ne peut être recyclé que quelques fois avant de devenir une matière synthétique inutile, toujours incapable de se dégrader complètement.
Ainsi, si le recyclage est limité et peu coûteux, est-il la bonne solution à notre crise croissante des déchets plastiques ? Devrions-nous plutôt nous tourner vers les autres éléments du slogan des 3R : réduire et réutiliser ? Ces éléments ont trouvé leur meilleur écho dans le monde en développement dans les années 1980 et 1990, lorsque le plastique est devenu plus accessible. À Nairobi, au Kenya, par exemple, beaucoup utilisaient des bacs à glace vides pour conserver la nourriture, et la plupart des gens avaient un tiroir rempli de sacs en plastique, qui étaient régulièrement réutilisés jusqu’à ce qu’ils se retrouvent troués et doivent être jetés.
Si nous sommes apparemment arrivés à un point de saturation du plastique, il serait plus productif de repenser le plastique tel que nous le connaissons et de l’utiliser pour fabriquer des objets qui exigent longévité, flexibilité et malléabilité à perpétuité. Ces dernières années, de plus en plus de sociétés d’infrastructure ont compris l’intérêt des déchets plastiques pour la construction des routes. En Inde, aux Pays-Bas et ailleurs, des entreprises testent déjà l’utilisation des déchets plastiques dans la construction des routes. Les premiers rapports semblent positifs (Appiah et al., 2017). Une première étude sur l’utilisation des déchets plastiques dans le béton pour la construction pourrait également fournir une autre voie viable pour nos déchets plastiques.
Plus de 99 % des plastiques sont produits à partir de produits chimiques dérivés du pétrole, du gaz naturel et du charbon—qui sont tous des ressources sales et non renouvelables. Si les tendances actuelles se poursuivent, d’ici 2050, l’industrie du plastique pourrait représenter 20% de la consommation totale de pétrole dans le monde.
Pour lutter efficacement contre la pollution plastique, nous devons également endiguer les sources de plastique vierge. Tous les efforts déployés pour réutiliser les déchets plastiques seront vains si nous continuons à investir dans le plastique et à en fabriquer de nouveaux. En 2020, la pandémie de COVID-19 a exacerbé la pollution plastique dans le monde en raison de la demande accrue d’équipements de protection individuelle tels que les masques et les gants. De nombreux pays ont également constaté une augmentation des emballages plastiques pour les aliments, les fournisseurs des denrées alimentaires s’efforçant d’apaiser les craintes concernant la sécurité alimentaire liée à la pandémie. Tous les progrès réalisés ces dernières années en matière de gestion de la pollution plastique ont sans doute été ralentis par cette crise mondiale. Les combustibles fossiles étant liés aussi bien au changement climatique qu’à la pollution plastique, il est peut-être temps de prendre le taureau par les cornes. Les activistes du changement climatique ont un slogan accrocheur : “Gardez-le dans le sol”, le “it” faisant reference aux combustibles fossiles. Si ce slogan était mis en pratique, nous pourrions nous racheter de plusieurs manières.
Ouvrages cites
Appiah J.K., et al. (2017). Utilisation de déchets plastiques pour la construction des routes au Ghana, Études de cas sur les matériaux de construction 6, 1-7. https://doi.org/10.1016/j.cscm.2016.11.001
Brooks, A.L., et al. (2018). L’interdiction d’importation chinoise et son impact sur le commerce mondial des déchets plastiques. Science Advances 4, eaat0131. http://doi.org/10.1126/sciadv.aat0131
Darbre, P.D. (2020). Les composants chimiques des plastiques en tant que perturbateurs endocriniens : Aperçu et commentaire. Birth Defects Research 112, 1300-1307. https://doi.org/10.1002/bdr2.1778
Institut international de l’énergie. (2018). L’avenir de la pétrochimie. IIE. https://www.iea.org/reports/the-future-of-petrochemicals
Ismail, Z.Z. & AL-Hashmi, E.A. (2008). Utilisation des déchets plastiques dans le mélange de béton comme remplacement des agrégats. Waste Management 28 (11), pp 2041-2047. https://doi.org/10.1016/j.wasman.2007.08.023
Parker, L. (2018). Un énorme 91% du plastique n’est pas recyclé. National Geographic News. https://www.nationalgeographic.com/news/2017/07/plastic-produced-recycling-waste-ocean-trash-debris-environment/
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