Approches alternatives aux garanties pour accroître l'accès des femmes au financement rural et agricole

Les institutions financières formelles  considèrent les prêts agricoles comme facteurs à "haut risque" car les agriculteurs sont très vulnérables aux changements climatiques, aux variations des précipitations, aux parasites et aux infestations, ainsi qu'aux fluctuations des prix. En raison de ces risques perçus et réels, les prêts aux petits exploitants agricoles conduisent à taux de garantie élevés. Cette situation est exacerbée pour les femmes rurales, qui souvent n'héritent pas et ne possèdent pas d'actifs ou de propriétés pouvant être acceptés par les institutions financières formelles comme formes conventionnelles de garantie.

Ce dialogue virtuel de a réuni des parlementaires, des institutions financières et d'autres acteurs qui'ont discuté de l'importance de développer des approches alternatives pour le partage et la gestion des risques qui peuvent augmenter l'accès des femmes au financement par le biais de garantiesalternatives.

Ce dialogue a visé à

1) Sensibiliser aux contraintes et défis spécifiques auxquels sont confrontées les femmes rurales en matière d'accès au financement, ainsi qu'à leurs liens avec la pauvreté rurale et l'insécurité alimentaire, et aux possibilités d'assurer l'inclusion financière des femmes.

2) Partager les politiques publiques et les stratégies existantes dans la région africaine pour développer des approches de garanties non conventionnelles ciblant les zones rurales, afin d'améliorer la capacité des parlementaires à s'engager avec les institutions financières et les autres parties prenantes pour renforcer les marchés financiers nationaux par la promotion et l'adoption de cadres réglementaires et législatifs.

3) Promouvoir un échange de connaissances, d'expériences et de bonnes pratiques entre les parlementaires, les organisations internationales, les institutions financières, les organisations de femmes et d'autres parties prenantes sur des mesures et des approches spécifiques pour promouvoir l'accès des femmes rurales au financement.

Il s'agit du cinquième dialogue virtuel de la série Actions des parlementaires pour l'égalité des sexes et la résilience des systèmes alimentaires en réponse à COVID-19. Il s'est tenu le 29 juin 2021, de 15h30 à 18h00 CEST.

Ce dialogue virtuel fait partie d'une série de dialogues organisés par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'Institut international du développement durable (IIDD), Women in Law & Development in Africa (WiLDAF) et Oxfam dans le cadre de leur soutien politique au Réseau de parlementaires de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) sur l'égalité des sexes et les investissements dans l'agriculture et la sécurité alimentaire. L'objectif de cette série est de renforcer le rôle des parlementaires africains dans l'atténuation des impacts différenciés selon le genre de la COVID-19 sur les systèmes alimentaires.

Regardez l'enregistrement complet de ce dialogue virtuel.