La France reporte l’adoption de sanctions contre la Grande Bretagne alors que se tiennent des discussions « constructives » sur les droits de pêche
La mise à exécution des menaces de restrictions des échanges commerciaux transmanche a été reportée compte tenu de l’ouverture de discussions visant à désamorcer les tensions entre la France et le Royaume-Uni portant sur les droits de pêche post-Brexit.
Quelques jours après avoir menacé de restreindre les échanges transmanche, la France a convenu de repousser l’adoption de mesures de représailles contre le Royaume-Uni alors que se poursuivent les discussions sur les droits de pêche post-Brexit.
L’annonce du Président Emmanuel Macron est intervenue quelques heures à peine avant l’entrée en vigueur prévue des sanctions. La querelle a éclaté le mois dernier lorsque le Royaume-Uni et Jersey ont refusé d’accorder des permis d’opérer dans leurs eaux côtières à des dizaines de bateaux français. La France avait menacé de prendre des mesures, visant par exemple à empêcher les bateaux de pêches britanniques de décharger leurs prises dans ses ports et à renforcer les contrôles aux frontières sur les marchandises britanniques, à moins que d’autres licences ne soient accordées avant minuit le 1er novembre. Le conflit s’est ensuite intensifié lorsque la France a saisi, la semaine dernière, un coquillier britannique dans les eaux françaises.
Au titre de l’accord du Brexit, l’Union européenne et le Royaume-Uni ont convenu d’accorder des licences aux navires pouvant prouver qu’ils pêchent dans les eaux respectives des parties depuis des années. Les gros chalutiers recueillent régulièrement ce genre d’informations en utilisant par exemple les données des Systèmes d’identification automatiques. Mais les navires plus modestes provenant de ports français pour pêcher autour de l’archipel anglo-normand, par exemple, ont du mal à obtenir ce type de preuve.
Les médias, y compris le Financial Times, indiquent que c’est le Brexit, et non pas le poisson, qui est au cœur du différend. Le journal a annoncé qu’un courrier divulgué, provenant du Premier ministre français Jean Castex et adressé à la Commission européenne, « suggérait qu’il était important de démontrer à l’opinion publique européenne que les coûts liés au départ de l’UE étaient plus importants que ceux liés au maintien ». D’après le Financial Times, les Britanniques pensent que cela démontre que la France veut punir le Royaume-Uni pour le Brexit, tandis que les Français affirment qu’il s’agit d’une mauvaise interprétation délibérée du courrier.
Des représentants de la Commission européenne, de la France, du Royaume-Uni et des îles anglo-normandes ont entamé des discussions lundi dans le but de désamorcer la situation. Clément Beaune, le ministre français aux Affaires européennes, a indiqué sur Twitter qu’aucune sanction commerciale ne serait appliquée avant une réunion avec le ministre britannique en charge du Brexit, David Frost, prévue à Paris ce jeudi.
George Eustice, le secrétaire britannique à l’Environnement, a indiqué une « importante désescalade » des tensions, et que les discussions tenues avec la France lundi avaient été « constructives ».
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