Les perspectives relatives à l’Accord global sur les investissements Chine-UE sont incertaines, alors que le Parlement européen vote la suspension des efforts de ratification
Le 20 mai 2021, le Parlement européen a voté pour la suspension des efforts de ratification de l’Accord global sur les investissements (AGI) « de principe » avec la Chine.
L’accord doit être approuvé par le Parlement européen et le Conseil de l’UE, qui regroupe les 27 chefs d’État, avant de devenir contraignant.
Annoncé en décembre 2020 après sept années de négociations, la CE a interrompu la ratification de l’accord après que Pékin ait sanctionné cinq responsables européens. Ces sanctions ont été imposées en réaction aux sanctions imposées contre des représentants chinois par plusieurs pays occidentaux, suite au traitement par la Chine des Ouïghours au Xinjiang.
D’après EuroNews, plus tôt dans le mois, la CE a émis la déclaration officielle suivante : « Dans ce contexte, les rétorsions chinoises visant des membres du Parlement européen, et une commission parlementaire entière, sont inacceptables et regrettables. Les perspectives de ratification [de l’accord d’investissement] dépendront de l’évolution de la situation ».
La Chancelière allemande, Angela Merkel, a indiqué que l’AGI était un « engagement important » malgré « toutes les difficultés qui se présenteront au cours du processus de ratification ». Durant sa participation à une conférence virtuelle de son groupe parlementaire de la CDU, Merkel a également indiqué que « nous ne pourrons pas faire face au changement climatique ou régler les questions à l’OMC ou d’autres problèmes mondiaux sans la Chine, ou contre elle ».